17 septembre 2017
Temps de lecture 4 mins.

Avec des étudiants en cinéma au Burkina Faso

Michel Baudour, cadreur et administrateur ARPNS, raconte l'atelier cinéma qu'il a animé à Ouagadougou (Burkina Faso). Une expérience profitable à toutes les parties.

C’est en tant que chargé de mission que j’ai eu le plaisir de rencontrer des étudiants de l’ISIS-SE ( Institut supérieur de l’Image et du Son / Studio Ecole) à Ouagadougou, au Burkina Faso. Un excellent souvenir.

  Ouagadougou, déjà célèbre par son Festival FESPACO , Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou, a donc depuis 2006 une école qui fait partie du CILECT, Centre International des Ecoles de Cinéma et de Télévision dont le secrétariat est à l’INSAS ( Bruxelles). Cet Institut a notamment pour missions:

– de dispenser une formation initiale et continue dans les domaines du cinéma et de l’audiovisuel ;

– de promouvoir et de diffuser la culture cinématographique et audiovisuelle ainsi que la recherche théorique, artistique et technique dans les domaines de l’image et du son ;

– de concevoir, réaliser, produire, éditer et diffuser tout document artistique, technique ou scientifique intéressant les métiers de l’image et du son ;

– d’assurer l’animation professionnelle sous forme de rencontres, d’échanges, de recherches à travers les activités spécifiques du cinéma et de l’audiovisuel.

             C’est le Délégué Général, Chevalier de l’Ordre National, Soulémane Ouedraogo qui avec le Directeur des Echanges et Projets, Monsieur Léonce Tira, qui, avec l’aide d’Africalia Belgique, sous la direction de Dorine Rurashiste m’ont demandé d’animer un Atelier afin d’améliorer la qualité sonore et les images des films de fin d’études à réaliser en 2017.

             Cet atelier, dispensé durant une semaine du mois de juillet, avait pour buts :

–  L’analyse de l’image d’un film, tant aux points de vue réalisation que son, image et montage.

            Cette analyse se faisant à partir de certaines séquences de films dont les intérêts cinématographiques et culturels m’apparaissent essentiels.

– Au-delà de cette analyse, les étudiants seront mis en confiance par des exercices pratiques de l’utilisation des outils à travers la mise en évidence des conditions spécifiques de tournage de film.

– Différents rappels théoriques raviveront les connaissances de ces étudiants en fin de cycle.

– Ils auront à résoudre pratiquement certains plans difficiles tant au niveau « image » que « son ».

– A la fin de l’Atelier, les étudiants seront aptes à aborder les conditions de tournage « intérieur » et « extérieur » avec sérénité et connaissance.

            Ce travail, aidé par un ingénieur du son burkinabè, Prosper Ouedraogo, s’est parfaitement déroulé et je ne vais pas entrer dans les détails de la pédagogie ni de la chronologie qui n’intéresseraient que  les professeurs.

 En revanche, il est bon de souligner les liens créés pendant cette période, non seulement avec la direction de l’ISIS-SE et les professeurs de cinéma mais aussi avec les étudiants qui sont les futurs professionnels de la cinématographie africaine.

   J’ai eu l’occasion d’apprécier le talent, la volonté, la discipline de ces futurs cinéastes et aussi l’esprit d’équipe et le désir de communiquer aussi bien entre-eux qu’avec les cinéastes de passage à Ouagadougou.

  Une fois de plus, on sent la force qui émane des films produits , souvent avec peu de moyens, la puissance universelle de l’image et du son, la rapidité de la communication et l’émotion dégagée.

  L’ ISIS-SE dépend du Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso et il me plaît de voir combien ce jeune pays investit dans l’avenir de sa jeunesse, de sa culture et de ses relations avec les voisins d’Afrique mais aussi du monde.

  Je pense encore à un Master-Class donné par DJ Johnson , cinéaste et Professeur -Assistant à l’Université de Californie du Sud ( College of Cinematic Arts ) au mois de mars 2017 dont le thème était « Réalisation et Transmédias ». et dont l’objectif global visait la création et le raffermissement de relations de coopération technique en matière de cinéma et audiovisuel entre les Etats Unis d’Amérique à travers le service de coopération culturel de l’Ambassade au Burkina Faso et l’ISIS-SE.

 Ce master-class a regroupé 36 étudiants venant de 13 écoles et structures de formation en cinéma et audiovisuel issus de 8 pays d’Afrique. Parmi les objectifs spécifiques, il nous faut citer : – la création d’un cadre d’ouverture du cinéma américain aux jeunes cinéastes de l’ISIS-SE et des autres écoles africaines par des échanges d’expériences tant sur le plan de l’encadrement que sur celui de la culture ;

 –  le développement de projets créatifs entre jeunes des deux pays à travers leurs institutions de formation.       

Le master-class a duré 8 jours et des films ont été réalisés portant un regard sur le monde d’ici l’an 2080.

 D’autres master-classes ont été animés durant cette année 2017 par Alain Gomis, réalisateur franco-sénégalais, par Hicham Ayouch , réalisateur éthiopien et un master-class sur le film expérimental par le Goethes Institut et encore par Balufa Kayinda, cinéaste engagé congolais en fin juin 2017 sur le rôle du cinéma dans la société.

  Dans le même ordre de pensée, il est bon de rappeler les efforts et les créations de Madame Marianne Binard qui , à l’INSAS, a mis au point ce lieu d’échanges appelé « Regards croisés » qui permet à des étudiants de différents pays de tourner un film avec l’aide d’étudiants de l’INSAS et réciproquement, permet à des étudiants de l’INSAS à tourner des films avec des étudiants issus d’écoles au-delà de nos frontières et de l’Europe.

                  Et que vive le cinéma, notre fratrie et univers …

                                                                                       Michel Baudour, ARPNS

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