C’est ce 12 octobre que s’est ouvert le 10 ème festival du film arabe AFLAM dirigé par Rachida Chbani , actrice dans de nombreux films , mais aussi au théâtre, scénariste et réalisatrice et encore directrice artistique et directrice de production.
Personnellement, j’avais eu le plaisir de la rencontrer en 2000 sur le film de Mourad Boucif « Au-delà de Gibraltar » et encore en 2014 sur un autre LM de Mourad Boucif « Les Hommes d’Argile ».
« Mica » d’Ismael Ferroukhi a donc ouvert ce 10 ème Festival , présenté au Bozar devant une foule mixte belgo-marocaine en majorité. Ce festival est un véritable pont culturel entre le Nord et le Sud et c’est pourquoi il me plaît de le signaler afin que nous puissions renouer les liens nécessaires après une pandémie qui a ralenti nos fusions et passions.
Mica, une Success story
Le 3ème film d’Ismaël Ferroukhi « Mica » est l’histoire d’une success story à vocation sociale.
Le film relate le combat mené par un pauvre gamin de Meknès qui est envoyé par son père sous la protection du Hadj à Casa afin de travailler: nettoyer les abords d’un terrain de tennis, préparer le court et subir les insultes des jeunes nantis qui pratiquent ce sport.
Il rencontrera une femme qui l’aidera à se battre contre son destin par une formation de joueur de tennis.
Malgré le désir de quitter le pays et de rejoindre son frère exilé à Marseille, il rassemblera son énergie pour un tournoi.
C’est donc un film d’espoir, réalisé avec un regard juste qui aborde une tranche de vie marocaine avec ses écarts sociétaux, la tentation de l’exil mais surtout la réussite par la confiance et la volonté. Ce film a connu un vrai succès au Film Francophone d’Angoulème…avant d’être très apprécié par nous au Festival Aflam.
Par ailleurs, il faut rappeler que le festival présente aussi de nombreux courts-métrages , originaires pour la plupart du Maghreb et qui perpétuent les rapports culturels entre le Sud et le Nord. Et il me plaît de citer encore Albert Camus : « Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins vers la servitude »; l’inverse est aussi vrai.
Michel Baudour