Cette sombre année 2021 aura quand même vu sa fin quelque peu éclairée: par la lumière de Joséphine Baker. Une grande dame au Panthéon, ce lieu que le Robert définit (provisoirement on suppose) comme un “Monument consacré à la mémoire des grands hommes d’une nation.”
L’aboutissement d’une idée lancée par Régis Debray et dont Akio, le fils adoptif d’origine japonaise de Joséphine Baker, disait dans une interview en 2015: “C’est une mauvaise idée, elle l’aurait refusée. Ce qui est sûr, c’est qu’elle dérange toujours ceux qui combattent ses idéaux.”
C’est vrai, Joséphine, par sa liberté assumée avec beaucoup d’audace, d’intelligence et de détermination, s’est toujours affranchie des conventions et des interdits de toute nature. Elle n’appartenait à aucun autre camp que l’espèce humaine, dans son ensemble – et en a du reste souffert autant qu’elle en a été récompensée. Chassée par les créanciers de sa trop généreuse utopie des Milandes, elle n’a pas été soutenue par les autorités mais bien par des mécènes privés – aussi discrets qu’il étaient célèbres -, entre autres Lino Ventura, Brigitte Bardot, Grace de Monaco. Qui montraient ainsi combien l’humanité primait à leurs yeux.
Qui incarnera le mieux les valeurs qui sont les nôtres?
En 2022, quelle sera la personnalité qui pourrait, elle aussi, être distinguée pour la lumière qu’elle apporte dans les relations Nord Sud, au-delà de tous les enjeux de pouvoirs, politique, économique, culturel? Qui incarnera le mieux le nécessaire respect mutuel, l’acceptation des différences, la volonté dynamique d’aider à équilibrer des rapports parfois conflictuels et à faciliter le “vivre ensemble”? Bref, les valeurs défendues depuis 90 ans cette année par l’Association Royale de la Presse Nord Sud. Participez avec elle à cette recherche qui peut nous enrichir humainement, tous. Plus nombreuses seront les propositions, plus heureux nous serons, tous, de constater qu’il y a toujours des raisons d’espérer le meilleur, même quand le pire semble l’emporter dans le monde. S.P.
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